L'histoire des chemins
De tous temps les hommes ont sillonné la terre pour faire des échanges, créant des sentiers qui sont devenus des chemins puis des routes. Gennetines possède un important maillage de chemins. Actuellement 35 Kms de chemins ruraux ou vicinaux, plus 4 routes départementales et x Kms de chemins privés sillonnent la commune.
Depuis le 03 août 1794, date de création des limites de la commune, et l'an 1825, année de création du 1er plan cadastral, jusqu'à aujourd'hui, des chemins ou portions de chemins ont disparu, d'autres se sont créés. Nous allons en étudier quelques-uns.
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1838 : Chemin de Vignol
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Le 4 avril 1838, le conseil modifie et abandonne à M. BOYRON avocat à Moulins, propriétaire de Vignol une partie du chemin de Vignol.
Celui-ci est inondé en permanence, suite à l'élévation de la chaussée du grand étang.
En 1853, demande de M. BOYRON pour acheter le chemin de Vignol. M.BOYRON regarde ce chemin comme superflu et inutile pour la circulation ; mais M BALLAY possède un champ desservi par une partie du chemin et ne veut pas acheter celui-ci.
Le Conseil demande que les deux s'entendent pour acheter éventuellement le chemin. (Heureusement, ils ne l'ont pas fait.)
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1849 : route de Gennetines à Yzeure
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La première modification importante sur ce chemin date de 1849.
La décision a été prise le 10 mai 1847 au conseil municipal.
"M. BOUILLER, adjoint et propriétaire à Bois Fou, propose d'opérer à ses frais le redressement du chemin, à l'époque vicinal, de Gennetines à Moulins dans la partie qui se trouve depuis l'angle occidental du bois des Pitrots jusqu'à la pointe du pré de réserve de Bois Fou.
Le nouveau chemin tiré en ligne droite aura une largeur de 8 m fossés compris, lesquels fossés auront 3 pieds de gueule (environ 1 m) et seront comme la totalité du chemin redressé aux frais et dépens de M.BOUILLER.
Le chemin sera livré en bon état d'entretien et de viabilité, M.BOUILLER s'oblige en outre et d'une manière toute spéciale à construire un pont en bois et charpente dans la partie du chemin traversée par l'Abron.
M.BOUILLER donnera garant de tous les accidents qui pourraient lui arriver pendant le délai de 5 ans.
Ce chemin et les travaux qui en dépendent seront terminés et livrés dans le délai de 2 ans.
En « contre change » de ce nouveau chemin le conseil acceptant la proposition de M.BOUILLER est d'avis de lui abandonner la portion de chemin actuel qui forme une courbe et se trouve l'arc dont le chemin nouveau sera la corde.
On peut toujours voir la trace de l'ancien chemin dans le champ situé entre le domaine des Pitraux et la route d'Yzeure.
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Cette même année, le conseil note que ce chemin est impraticable une partie de l'année dans la partie qui va des étangs à Yzeure, sur 6 Km : " Le chemin est très mauvais et impraticable surtout à travers bois, Yzeure ne l'entretient pas. Il est conseillé pour aller d'Yzeure à Gennetines de passer par les Jardiers et les Barathiers"
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Toujours en 1849, la décision est prise par le conseil de revoir tous les chemins de la commune, principalement pour réduire leur largeur à 8 m, et de les fossoyer.
En effet, à l'époque, les chemins étaient très mauvais, lorsqu'on ne pouvait plus passer au milieu, on passait sur les cotés si bien que certains atteignait de très grande largeur.
La réduction se fera aux dépens des riverains. Au total se sera 8 ha 94 a 58 ca et 25 arbres qui seront vendus et rapporteront 1 719.19 F à la commune.
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1852 : liaison Moulins Dornes
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Cette liaison se faisait autrefois par : les Thonins, les Marcons, les Laurents, la Bourgeaude, les Ordins, le Breuil.
Ce chemin a fait l'objet de plusieurs demandes de subventions à la préfecture pour son entretien, sans résultat.
Ce chemin sera déclassé lorsqu'en 1852 sera construite la route Moulins Dornes, directe, comme nous la connaissons actuellement.
02 mai 1852 : Délibération suite à la répartition que M. l'agent voyer propose de faire entre les communes intéressées par les frais de construction et d'entretien d'un chemin de grande communication de Moulins à Dornes pour remplacer celui qui passe par les Thonins, les Laurents et le Breuil.
La Préfecture demande 71 Frs à la commune : refus du conseil.
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- Le chemin ne passe pas sur le territoire de la commune
- Aucune utilité ni ressource, le chemin est habituellement utilisable toute l'année
- Dornes a 3 foires par an
- 71 F Ã retirer des 212 F pour l'entretien des chemins de Gennetines, on ne pourrait plus entretenir les chemins de la commune.
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1855 : Chemin du Louage Jourdain aux Jardiers
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Il existait autrefois un ancien chemin qui allait des Jourdains aux Jardiers par Vignol, les Peschins, les Barathiers.
Il ne reste de ce chemin que la portion privée qui va de la Jauvière au chemin des Pinsards et la portion vicinale qui joint les Barathiers aux Jardiers.
En 1855, M. SALLARD, propriétaire des Barathiers, achète et supprime la portion qui va des Barathiers aux Peschins.
Ms BOYRON à Vignol et VINCENT aux Peschins avaient déjà acheté et supprimé les parties de ce chemin passant sur leurs terres.
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1857 : Moulins Gannay
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Le chemin de grande communication Moulins Gannay est terminé, la construction a commencé en 1853 suite à une demande du préfet.
Ce chemin était important car il reliait facilement Moulins au port Taraud à Gannay.
L'ancien chemin passait par : les Bordes, Font Blanche, la Miraude, les Davids, les Renardières, le Mai, les Dus.
Il ne reste de ce chemin que la portion qui va de Font Blanche à la Miraude. Le reste de l'ancien chemin a été vendu à cette époque.
Pour la construction de la route, la participation de Gennetines a été de : 1/3 de son budget voirie et 1/3 des prestations.
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1859 : Chemin des Bordes
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1859 : Accord pour l’échange du chemin entre Lucenay-les-Vallées et la route de Gannay passant par le château des BORDES et le nouveau chemin (actuel chemin longeant le mur des Bordes) à condition que la construction de ce chemin soit à la charge du propriétaire des Bordes, Monsieur de CHAVAGNAC.
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1865 : Chemin des Pinsards à Bois Fou
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Février 1865 : Monsieur BOULLIER, propriétaire à BOIS FOU, demande que la partie du chemin qui arrive à Boisfou ne soit plus communale mais privé. Mai 1865 : La décision est prise de construire la partie du chemin qui va de la mare de BOIS FOU à la route d’Yzeure (maison de Mme BURTIN) et d’abandonner à M. BOULLIER la partie de chemin (actuellement privée) qui sera supprimée après la mise en place du nouveau. (Cette opération de suppression ne sera jamais effectuée.)
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1870 : Chemin des Marcons à Trévol
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Réparation avec le fossoiement du chemin de Trévol aux Gauthiers par les riverains eux-mêmes. Depuis la création des fours à chaux à Trévol, ce chemin est très fréquenté.
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1872 : Chemin de la Brosse aux Thureaux
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Depuis toujours sur le chemin de la BROSSE aux Thureaux il n’y a pas de pont, l’Abron forme en hiver une plaque de glace de 10 mètres de large. De plus, dans la cote des Thureaux, au milieu du chemin, il y a une source, de ce fait le chemin est impraticable toute l’année et les propriétaires ou fermiers passent sur les propriétés riveraines pour emmener chaux et fumier dans leurs champs. Il est donc demandé au conseil de vendre les écarts aux propriétaires riverains, de réparer le chemin et de construire un pont1874 : Avis favorable pour les travaux du chemin de la BROSSE.02 1878 : Suite à de fortes pluies le chemin des THUREAUX devient impraticable.
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1874 : Chemin de Gennetines à Chézy
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Fin de la construction du chemin de La Forêt a la route de Gannay. Ce tronçon de route n’existait pas. Pour aller de Gennetines à Chézy il fallait passer : Soit par Lucenay-en-Vallée, soit par La Cure, le Poirier Rond, les Driats et un chemin aujourd’hui disparut, passant derrière la FORET aboutissant aux Davids (commune de Chézy). Ce chemin est dénommé « chemin de Gennetines à Chézy » sur le cadastre de 1825.
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1876 : Chemin des Marcons à la route de Decize
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Monsieur REVERDY, propriétaire aux Laurents propose de céder à la commune une allée de 8 mètres de large, fossés compris, contre le chemin allant directement des Marcons aux Dames. Ce chemin sera payé par la commune à M. REVERDY 432 francs soit : 48 ares à 9 francs l’are.
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1881 : Route de Dornes, la rue du Loup
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Août 1881 : Monsieur DELAGENESTE cède à la commune l’allée du Breuil pour remplacer la « rue du loup ».
 La « rue du loup » : ancien chemin reliant la route de Decize au pavillon des LATTES (ruine actuelle en face le chemin du Breuil) faisant la limite de la commune avec celle de Saint-Ennemond. Cette « rue du loup » appartenait encore à la commune, laquelle a vendu à monsieur CORDEZ, propriétaire à Souvigny, en novembre 1881 la partie du chemin depuis la maison des LATTES sur la traversée du « bois gros bout », le restant du chemin est cédé par la commune de Saint-Ennemond (M. CHATEAU Lucien, maire) à la commune de Gennetines, à charge par le maire M. MASSON de s’occuper des difficultés avec les riverains.
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1881 : Chemins des Thonins au Breuil
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Août 1881 : Monsieur DELAGENESTE demande la rectification de 530 mètres de chemin en compensation de l’ancien chemin passant juste derrière le château.
Mai 1882 : Offre de Monsieur DELAGENESTE : avance pour la confection du chemin des Thonins au Breuil de 1400 francs décomposée comme suit :
Souscription volontaire : 420
Avance que la commune remboursera quand elle aura reçu les subventions : 980
Plus don d’une parcelle pour la construction du chemin derrière le château.
Conditions : que les travaux soient finis en octobre 1882
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1882 : Chemin du Poirier Rond au chemin de Pannessière
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Vente du chemin du carrefour dit « du POIRIER ROND » au Chemin de Pannessière à Monsieur PLAINTCHAMP.
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Histoire parue dans les bulletins municipaux 2005 et 2006.